Toxicologie des animaux de compagnie
L'éthylène-glycol
Traitement éliminatoire :
  • faire vomir si les symptômes ne sont pas encore déclarés
  • les adsorbants sont peu efficaces
Traitement symptomatique :
  • perfusion de bicarbonate pour corriger l’acidose et favoriser l’élimination de l’antigel. Si on ne connaît pas les paramètres biochimiques, on peut utiliser 0,5-1 mmol/kg en IV lente sur 30 minutes, sinon on corrige le déficit en bicarbonates en fonction des paramètres obtenus.
  • bien hydrater l’animal : la déshydratation favorise le dépôt de cristaux
Traitement spécifique :
Il a pour but d’empêcher la formation de métabolites toxiques en saturant l’alcool-déshydrogénase qui a une affinité plus forte pour l’éthanol que pour l’éthylène-glycol :
  • éthanol en solution à 20% (préparé par le pharmacien) :
    • 5,5 mL/kg de la solution à 20% diluée dans du NaCl en IV toutes les 4 heures, cinq fois, puis toutes les 6 heures, quatre fois
    • OU dose d’attaque de 1,4 mL/kg de la solution à 20% diluée dans du NaCl en IV sur 30 minutes puis perfusion lente à 0,62 mL/kg/h pendant 48-56 heures
    • ce traitement est à mettre en place le plus rapidement possible : dans les 6 heures post-ingestion. Le but est de provoquer un coma éthylique qui est obtenu avec une faible dose d’éthanol car le chien a peu d’alcool déshydrogénase, pour laquelle il n’y a pas d’induction enzymatique. Cependant, l’alccol provoque des désordres métaboliques (acidose et hypoglycémie), il faut donc alterner des perfusions d’éthanol, de glucose et de bicarbonates.
  • si le vétérinaire ne peut avoir de l’éthanol 20% et que l’intoxication est certaine, il est possible de faire boire de l’alccol au chien : 0,5-0,7 mL/kg/h d’un alcool titrant à 40% dilué
  • le 4-méthylpyrazole n’est pas disponible pour l’instant pour les vétérinaires