Toxicologie des animaux de compagnie
Les hydrocarbures
Traitement éliminatoire :
  • ne pas hésiter à tranquilliser ou anesthésier l’animal pour faire un bon nettoyage, sauf si l’animal ne peut le supporter (préférer le Valium® qui n’est pas dépresseur cardiaque ni respiratoire)
  • détersion avec du liquide vaisselle ou du savon de Marseille et de l’eau tiède. Rincer longuement (10 minutes). Ne pas hésiter à renouveler pour bien nettoyer les plis de peau, les oreilles, les espaces inter-digités ou la queue. Si le produit est très visqueux, tondre ou préférentiellement couper les poils aux ciseaux. Ne pas raser pour ne pas favoriser le passage transcutané et éviter une irritation supplémentaire.
  • pour les hydrocarbures épais de type goudron, utiliser un papier absorbant pour enlever le plus de produit possible puis couper les poils aux ciseaux, la tondeuse étant inefficace. Utiliser des corps gras, huile ou beurre, pour solubiliser le produit juste avant le lavage.
  • pour les oiseaux, il existe des savons spéciaux pour éviter d’abîmer le plumage. Celui-ci n’est alors plus hydrofuge et l’oiseau est plus sensible au froid.
  • port de la collerette pour éviter tout léchage
  • ne faire vomir que dans le cas d’ingestion massive d’hydrocarbure épais. Les émétiques sont prohibés avec les produits volatils.
Traitement symptomatique :
  • signes digestifs :
    • pansements digestifs et anti-vomitifs, anti-acides lors d’ulcères
    • en cas d’anorexie chez le chat, gaver l’animal à la seringue ou via une sonde naso-œsophagienne, orexigènes au besoin
  • signes neurologiques :
    • calmer les convulsions avec du diazépam (Valium®)
  • signes respiratoires :
    • corticoïdes à action rapide (méthylprednisolone, Solumedrol®) pour lutter contre l’œdème aigu du poumon et l’inflammation cutanée et digestive.
    • furosémide (Dimazon®, Furozénol®) et fluidothérapie pour lutter contre l’œdème aigu du poumon sans aggraver la déshydratation
    • analeptiques cardio-respiratoires et oxygénothérapie
  • signes rénaux :
    • fluidothérapie (Ringer Lactate®) en prévention de la déshydratation et des troubles rénaux. Vérifier l’ionogramme au besoin.
  • signes hépatiques :
    • hépato-protecteurs, dont l’efficacité reste à prouver
  • signes cutanés :
    • pommade sur les plaies et brûlures, du type Sulmidol®, Dermaflon® ou Flammazine®
  • antibiothérapie de couverture, type amoxicilline ou fluoroquinolone