Les premiers signes apparaissent en 1 à 4 heures post-ingestion, ou plus généralement en 6 à 24 heures.
Signes chez le chat :
- premiers signes :
- prostration, dépression précoce entre 3 et 24 heures
- anorexie, parfois vomissements, hypersalivation
- œdèmes (notamment de la face, parfois des conjonctives, des membres) 12 à 48 heures après ingestion
- méthémoglobinisation avec cyanose, surtout de la muqueuse buccale, tachycardie, tachypnée ou dyspnée, muqueuses grises, sang brun chocolat
- hypothermie le plus souvent sévère (< 35°C), parfois hyperthermie
- signes plus tardifs, 2 à 7 jours après l’ingestion :
- atteinte hépatique : ictère pré-hépatique (24 à 48 heures après administration) du fait de l’hémolyse intravasculaire (augmentation de la bilirubinémie et des aminotransférases : AsAT et AlAT)
- signes urinaires : hémoglobinurie, glucosurie, protéinurie, rarement insuffisance rénale
- anémie régénérative accompagnant l’ictère non systémique
- ataxie, convulsions, œdème pulmonaire, coma de mauvais pronostic
La symptomatologie dépend du pourcentage de méthémoglobinisation :
Tableau 3 : Signes cliniques observés en fonction du taux de méthémoglobinisation
Taux de méthémoglobine |
Symptômes |
< 30% |
Aucun |
30 à 50% |
prostration, tachypnée, tachycardie |
50 à 70% |
symptômes sévères |
> 70% |
Mort |
Signes chez le chien :
- vomissements fréquents
- œdème de la face rare
- dépression
- méthémoglobinisation peu marquée
- ictère : nécrose hépatique centrolobulaire avec augmentation des transaminases
- anémie et hémoglobinurie
- hyperthermie et convulsions lors d’intoxication massive chez les jeunes chiens
Examens complémentaires :
- sang brun chocolat, pathognomonique de la méthémoglobinisation
- frottis sanguin : présence de corps de Heinz (inclusions réfringentes à la périphérie des hématies). Chez le chat, cela devient pathologique si plus de 10% des hématies présentent des corps de Heinz.
- anémie inconstante, régénérative avec anisocytose
- hémoglobinurie avec cylindres urinaires d’hémoglobine
- en cas de nécrose hépatique, augmentation des transaminases, notamment l’Alanine AminoTransférase (AlAT)