Toxicologie des animaux de compagnie
La kalanchoe
Aucun antidote spécifique n’existe, le traitement sera donc éliminatoire et symptomatique.
Traitement éliminatoire :
  • faire vomir l’animal en cas d’ingestion récente
  • pratiquer un lavage gastrique en cas d’ingestion plus ancienne
  • administrer du charbon végétal activé
  • placer l’animal sous fluidothérapie (attention à ne pas administrer de fluide contenant du calcium)
Traitement symptomatique :
  • en cas d’anomalies cardiaques, il peut être judicieux de suivre l’ECG de l’animal
  • correction des troubles cardiaques : ne pas administrer de bêta-bloquants :
    • bradycardie et blocs auriculoventraiculaires (BAV) :
      • glycopyrrolate (Robinul V®) 0,01 mg/kg toutes les 6 heures chez le chat et le chien. Moins d’effets secondaires que l’atropine et durée d’action supérieure.
      • atropine IV : 0,05-0,1 mg/kg chez le chien ; 0,02-0,04 mg/kg chez le chat. A renouveler au besoin.
    • tachycardie :
      • lidocaïne (Xylocard®) IV lente : 2-4 mg/kg chez le chien ; 0,5 mg/kg chez le chat. Contre-indiquée en cas de blocs. A renouveler toutes les 20 à 60 minutes.
    • arythmie cardiaque :
      • mexilétine (Mexitil®) 3 mg/kg/j PO en 2 prises, indiquée pour les troubles du rythme ventriculaire
      • aprindine (Fiboran®) 3-5 mg/kg/j PO en 2 prises, indiquée pour les troubles du rythme ventriculaire. La cholestryamine (Questran®) utilisée en médecine humaine lors d’intoxication aux digitaliques est un produit cher et sans effet intéressant ici.
  • un traitement à base d’anticorps anti-digoxine a été décrit mais l’effet contre les glycosides cardiaques contenus dans les différentes espèces de Kalanchoe n’a pas été prouvé et la disponibilité de ces médicaments est problématique pour le vétérinaire.