Toxicologie des animaux de compagnie
L'ivermectine
Il peut s’agir de l’utilisation hors AMM, surtout de l’Ivomec®, principalement chez les carnivores domestiques, certains NAC ou chez le cheval. Le vétérinaire prescripteur est responsable dans ce cas. Le propriétaire doit être averti des risques lors de la prescription. Chez les races à risque, le premier traitement peut être bien supporté et le deuxième mortel. Chez le cheval, l’utilisation de l’ivermectine est possible par voie orale sous la forme de pâte ; mais lors d’utilisation intraveineuse de l’Ivomec® bovin, la mort subite post-injection est possible. Chez les rongeurs et les lagomorphes, l’utilisation est fréquente, mais le surdosage est facile.
L’intoxication peut également être due à un surdosage, possible uniquement chez les petites espèces car la marge de sécurité est importante chez les grandes espèces.
La molécule ayant une demi-vie longue, l’accumulation est possible lors de traitement sur plusieurs jours consécutifs (lors de démodécie chez le chien par exemple).
L’ivermectine peut également être responsable de lyse parasitaire, d’où un état de choc si le parasitisme était important. Dans le cas du varron, si la lyse a lieu au niveau de la colonne vertébrale, il y a un risque de paralysie. Le traitement du varron est effectué pendant des périodes autorisées pour les bovins (du 15 octobre au 30 novembre), pour éviter ces accidents. Notons que dans ce cas il ne s’agit pas à proprement parler d’une intoxication à l’ivermectine.
Enfin il peut s’agir de l’ingestion accidentelle par des chiens de spécialités pour grands animaux, comme du vermifuge équin en pâte.