Présentation
Le lys ou lis (Lilium spp.) appartient à la famille des Liliacées, connues pour ses nombreuses plantes toxiques pour nos animaux domestiques (muguet, colchique, oignon, etc …). C’est une plante herbacée à bulbe (avec une période de floraison en été, seul le bulbe persiste en hiver) largement cultivée dans les jardins du monde entier. Leurs grandes fleurs à six tépales (3 pétales et 3 sépales identiques), souvent parfumées, peuvent arborer des couleurs vives, blanches, jaunes ou rouges, avec parfois des motifs colorés.
Image de la plante
Espèces concernées
Le chat principalement (chez qui les signes cliniques sont très graves), mais également le chien. Aucun effet toxique n’a été identifié chez le lapin ou le rat.
Circonstances de l'intoxication
L’intoxication survient suite au mâchonnement d’une quelconque partie de la plante.
Toxicité
Une seule feuille suffit à entrainer la mort chez le chat.
Mécanisme de toxicité
Le principe toxique ainsi que le mécanisme de toxicité sont encore inconnus à l’heure actuelle.
Symptomatologie
Les signes suivants apparaissent dans les quelques heures suivants l’ingestion chez le chat. Chez le chien, seuls des troubles gastro-intestinaux modérés sont rapportés, même à forte dose.
Signes digestifs :
- hypersalivation
- vomissements
- dysphagie
- anorexie
Signes généraux :
- déshydratation
- œdème de la face
Signes neurologiques :
- dépression
- ataxie
- comportement répétitif (type pousser au mur)
- convulsions
Signes rénaux :
- insuffisance rénale aigue sévère
- polyuropolydipsie
- protéinurie
- glycosurie
Signes respiratoires :
Lésions
L’analyse histologique révèle à l’autopsie une nécrose tubulaire rénale étendue ainsi qu’une pancréatite.
Diagnostic
Il se fait essentiellement par observation directe de l’intoxication.
Pronostic
Bon chez le chien, réservé à sombre chez le chat (selon la précocité de mise en place du traitement après l’intoxication), une insuffisance rénale chronique se développe chez la plupart les chats survivants.
Traitement
Il n’existe aucun antidote spécifique, le traitement est donc simplement éliminatoire.
Traitement éliminatoire :
- placer l’animal sous perfusion (à 4 mL/kg/h) pendant au moins 48 heures
- surveiller la réhydratation de l’animal
- faire vomir l’animal si l’ingestion est récente
- pratiquer un lavage gastrique
- limiter l’absorption du toxique en administrant du charbon végétal activé
- corriger les troubles métaboliques (dus aux vomissements et à la diarrhée)
- une hémodialyse est indiquée lors de prise en charge tardive (plus de 6 heures après ingestion)
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