Ce sont des molécules récentes très utilisées en médecine humaine ; certaines spécialités humaines sont utilisées en traitement de certains troubles du comportement en médecine vétérinaire.
On peut noter, parmi ces molécules, citalopram (Seropram®), fluoxétine (Prozac®), fluvoxamine (Floxyfral®), paroxétine (Deroxat®) ou sertraline (Zoloft®).

Les intoxications aux antidépresseurs touchent essentiellement le chien et le chat.

Il s’agit la plupart du temps de l’ingestion accidentelle des médicaments du propriétaire.

Ce sont des molécules faiblement toxiques :

• citalopram : chez le chien à 20-25 mg/kg PO ou IV : convulsions ; en deçà de cette dose : faiblesse, anxiété, agressivité, tachycardie
• fluoxétine : DL minimale chez le chien supérieure à 100 mg/kg ; chez le chat, supérieure à 50 mg/kg
• fluvoxamine : DL50 supérieure à 450 mg/kg chez le chien
• sertraline : chez le chien, de 10 à 20 mg/kg : anorexie et mydriase ; entre 30 et 50 mg/kg : salivation, trémulations, anorexie et mydriase

L’absorption est bonne par voie orale. Le pic plasmatique est atteint entre 2 et 8 heures après l’ingestion.
L’élimination, essentiellement biliaire après métabolisation hépatique, est lente chez le chien, de l’ordre de 15 heures pour la fluvoxamine, 20 heures pour la paroxétine ou la fluoxétine et de 26 heures pour la sertraline.
Ces antidépresseurs agissent par inhibition de la recapture de la sérotonine. Lors de surdosage, il y a un risque d’apparition de syndrome sérotoninergique (cf. symptomatologie).

Les premiers signes apparaissent dans les 4 heures suivant l’ingestion :

• dépression
• vomissements
• anorexie
• trémulations
• arythmie (le plus souvent tachycardie avec la fluoxétine et bradycardie avec la fluvoxamine)

• convulsions
• trémulations
• vomissements
• diarrhée
• hypersalivation
• douleur abdominale
• hyperthermie

• faire vomir si ingestion récente puis donner du charbon actif avec un laxatif

• diazépam (Valium®) en cas de convulsions
• propranolol en cas de tachycardie ou d’hypertension (0,02 à 0,06 mg/kg)
• atropine en cas de bradycardie (0,01 à 0,02 mg/kg)
• lors de syndrome sérotoninergique, antagoniste de récepteur de la sérotonine comme la cyproheptadine PO (1,1 mg/kg chez le chien et 2,4 mg/kg chez le chat). La spécialité humaine à utiliser est Périactine® (comprimés de 4 mg).